Esaurito
Il fondamento sacramentale dell'esistenza cristiana
Joseph Ratzinger

Il fondamento sacramentale dell'esistenza cristiana

Prezzo di copertina: Euro 5,50
Collana: Meditazioni 186
ISBN: 978-88-399-2266-3
Formato: 11 x 20 cm
Pagine: 64
Titolo originale: Die sakramentale Begründung christlicher Existenz
© 1971, 20052

In breve

Dell’acqua, del pane e del vino, un po’ d’olio, un gesto della mano possono simboleggiare qualcosa che li supera: il senso del nascere e del morire, il bisogno di comunione e di perdono. Fatti propri dal Dio che si è incarnato diventano capaci di far sperimentare la potenza del suo amore. Diventano sacramento per l’esistenza cristiana.

Descrizione

Curioso impasto, l’esistenza umana: fango e soffio divino. Dentro ciascuno di noi si agitano e si confondono il mondo della materia e il mondo dello spirito.
Può anche avvenire che un grumo di materia fisica, raccolta nelle mani dell’uomo, si emancipi dalla sua mera dimensione biologica o funzionale, e assuma il carattere di simbolo. Qualche goccia d’acqua, del pane, un po’ d’olio passano a significare un qualcosa che li supera: il senso del nascere e del morire, il bisogno di comunione e di perdono. Anzi, raccolti nelle mani di Dio, diventano capaci di far sperimentare la potenza del suo amore. Per l’esistenza cristiana diventano sacramento che salva!

Postfazione di Andrea Grillo.

Recensioni

Depuis 1971 les lecteurs italiens disposent de la traduction italienne de ce petit ouvrage de J. Ratzinger, rééditée en 2005, et postfacée par Andrea Grillo. Il s'agit d'un résumé, rédigé par J. Ratzinger lui-meme, d'un cours de quatre heures, qu'il donna en 1965 dans le cadre des « Semaines universitaires » de Salzbourg. Après plusieurs éditions allemandes, ce petit texte a été récemment inséré à l'intérieur du XIe volume des Œuvres complètes de Ratzinger (paru en allemand et déjà traduit en plusieurs langues), dont il constitue aussi le sous-titre (Theologie der Liturgie. Die sakramentale Begrundung christlicher Existenz, Freiburg im Brisgau, Herder, 2008, 20144, « Gesammelte Schriften » Bd. 11).

La réflexion de l'auteur à propos du fondement sacramentel de l'existence chrétienne s' ouvre par quelques remarques préliminaires sur la crise du «sacrement» dans la conscience moderne. Là où s'est imposée une Weltanschauung fonctionnaliste du monde, réduite à la matière en tant que matérielle, il n'y a plus de place pour cette « transparence symbolique de la réalité envers l'éternel » qui constitue justement le fondement de toute sacramentalité (p. 7). Lorsque la pensée et la sensibilité postmodernes commencent à soupçonner la médiation rituelle et matérielle, perçue désormais comme un reliquat primitif ou un embellissement esthétique, on a du mal à reconnaitre dans les sacrements « une des réalités fondant l' existence chrétienne » (p. 11).

Ensuite Ratzinger examine le développement de l'idée de sacrement dans l'histoire de l'humanité. D'abord, il faut reconnaitre l'existence des « sacrements originaires » qui s'inscrivent dans les fibres plus profondes de la création et qui se manifestent dans ces événements - tels la naissance, la mort, les repas, la sexualité - qui représentent de véritables nœuds biologiques et anthropologiques où l'homme peut rencontrer Dieu. Ces situations-limites «deviennent les béances à travers lesquelles l'éternel vient illuminer l'uniformité de la quotidienneté humaine» (p. 15): c'est ici que les hommes découvrent leur finitude, leur manque, leur échec et la recréation opérée par le pardon, la grandeur et la faiblesse de la corporéité, ainsi que leur besoin et leur désir de communion, et par là on fait l'expérience que « Dieu rencontre l 'homme de manière humaine » (p. 21). On ne peut pas gommer la texture humaine du corps, du langage, de la matière et de l'histoire avec la prétention d'atteindre ce qui est spirituel et divin.

Sur cette base, l'auteur greffe ensuite sa réflexion sur la spécificité des sacrements chrétiens, qui insèrent les hommes dans cette histoire du salut qui a atteint sa plénitude dans l'avènement historique de la divino-humanité de Jésus-Christ. En lui, la finitude des « choses » est appelée à devenir « saçrement d'un Dieu personnel » (p. 28) et «transparence» de l'Eternel qui se fait visible dans le temps, de l'Esprit qui se manifeste par la matière (p. 30), selon une « compréhension symbolique du monde » qui s'enracine dans la Bible et dans la Tradition patristique (p. 32).

Enfin, J. Ratzinger analyse la signification des sacrements pour aujourd'hui et preme une redécouverte des sacrements en tant que « l'expression de la texture historique de l'homme » (p. 44): le rapport des croyants avec Dieu est forcément un « rapport humain », et donc « corporel, historique et interhumain » (p. 45). Ainsi cet homo liturgicus, pleinement conscient de son humanité incarnée, célébrera les sacrements comme lieu de la rencontre avec le mystère historique de Jésus Christ et donc avec le mystère de ce Dieu qui reste toujours l 'Indisponible, mais qui accepte en meme temps de devenir le Dieu de la proximité.

La deuxième édition italienne de cet opuscule (2005) a été enrichie par la postface d'Andrea Grillo, professeur de théologie sacramentaire à l'Institut Liturgique Pontifical de Saint-Anselme (Rome) et à l'Institut de Liturgie Pastorale de Sainte-Justine (Padoue). Elle aide le lecteur à placer dans son contexte originaire la réflexion de J. Ratzinger, qui date désormais d'il y a cinquante ans. À l'époque où le Concile venait de mettre en route la réforme liturgique et où l'on redécouvrait la liturgie comme lieu théologique et non plus simplement comme pratique rubricale et cérémonielle, Ratzinger dénonçait en meme temps la crise de la dimension liturgico-sacramentelle. Il cherchait à y répondre en mettant en avant le thème - qui demeure fort actuel - d'une véritable anthropologie liturgique, qui doit prendre en charge l'homme en liturgie comme sujet biologique, corporel, historique et communautaire. Ainsi l'analyse du théologien allemand, qui prend ici le relais des intuitions d'Odo Casel et de Romano Guardini, montre que l'avenir de la réflexion sur la sacramentalité ne peut se fonder que sur le nécessaire accord interdisciplinaire entre anthropologie, histoire et théologie, et sur la valorisation de « la qualité rituelle de l'action sacramentelle » (p. 60).


E. Borsotti, in La Maison Dieu 283 (2016/1) 161-163